Le pauvre Yvon se retournerait dans sa tombe...
...s'il (était mort et qu'il) voyait à quel point son cri du cœur de 1969 est toujours d'actualité 50 ans plus tard.
Dans mon livre à moi, Yvon Deschamps est un grand homme qui a finalement œuvré toute sa vie pour transformer le monde (en tout cas, le Québec) avec intelligence, simplicité et tendresse. Même ses ratages sont attachants (CTYvon, j'aimais ça moi !).
Principalement connu pour ses monologues dans lesquels il incarnait un personnage de travailleur ordinaire dont il pouvait mettre en lumière toutes les aliénations, contradictions, émotions et aspirations. Sa principale vertu étant sans doute de ne pas prendre son public pour des imbéciles en les laissant démêler le vrai du faux, le premier degré du second, la rigolade du profond, passant continuellement avec finesse du rire à l'émotion puis à la réflexion. Toute est dans toute, comme on dit.
La piste en question est la première sur son premier long jeu chroniquant ses spectacles solo.
Les unions, qu'ossa donne (1969)
Les anecdotes qu'il nous raconte dans celle-ci sont sans doute bien innoffensives par rapport à la violence et la vérité du cri final : bon, c'est l'introduction, et il faut amener les gens, venus se divertir avec un spectacle d'humour, à son propos de fond social, les deux composantes étant importantes.
Et que dire du son ! Un crescendo de cuivres, magistral et ample, qui n'est pas sans évoquer Atom Heart Mother... Il s'agit du travail du Quatuor de Jazz Libre du Québec, présent aussi sur le séminal Osstidcho et qui semblait faire des choses assez intéressantes à l'époque.
Grav was with by Trilby Media.
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Commentaires
Écrit le 2019/10/15 à 22:51 par Nitsouga
Écrit le 2019/10/13 à 21:49 par Gab
Écrit le 2019/10/13 à 21:35 par Nistouga