Je pense qu'il s'agit d'une chanson d'espoir...
(Un morceau de robot à qui relève la référence de la phrase d'accroche ! (et un autre à qui comprend l'affaire des morceaux de robots))
Piliers de la scène punk-rock québécoise pendant une bonne vingtaine d'années, les Vulgaires Machins ont posé, sur des mélodies d'obédience punk californien années 90, leurs textes engagés chantant la surconsommation, la malbouffe, la destruction de l'environnement, la violence ordinaire, l'absurdité et l'aliénation... Heureusement que, depuis, les choses ont bien changé.
On pardonne volontiers quelques faiblesses de-ci de-là (tournures ou progressions maladroites) tant l'intention de lucidité est valable, nécessaire et attachante; et certainement l'équilibre entre les voix de Guillaume et Marie-Ève y joue pour beaucoup (osera-t-on évoquer les Pixies ?). Depuis quelques années, le groupe est en dormance (hormis quelques spectacles) pour leur permettre de chanter des affaires plus matures (= belles mais un peu plattes) en solo.
Succinte discographie commentée (en attendant de connaître la suite):
24:40 (1998) : Premier vrai album mais tout est déjà en place, les Vulgaires sont déjà bien plus qu'un groupe de niaiseries ska/punk. « Avoir su qu'on aborderait des thèmes sérieux, on aurait peut-être choisi un nom moins humoristique », dira plus tard Guillaume Beauregard (je paraphrase).
À écouter : Antidépresseur, La rue Déragon, Trinitoluène, Pesticide.
Regarde le monde (2000) : L'écriture gagne en efficacité et le son en punch, l'album regorge de classiques. L'influence de la scène alternative française est plus perceptible que sur le précédent (ex. le sax très Bérurier qui pointe son nez sans crier gare et la référence à Gainsbourg dans la toune cachée).
À écouter : Petit patapon, Pop-corn, Papotinage, Vive le miel.
Aimer le mal (2002) : Album plus sombre, textes plus introspectifs, tempos un peu plus lents. Rétrospectivement je trouve que le son veillit un peu moins bien, mais c'est la clé de voûte de l'ensemble.
À écouter : Mourir au bout d'une corde, Dieu se pique, Comme une brique, La chasse est ouverte
Compter les corps (2006) : L'album de l'équilibre entre la révolte adolescente du début et un son plus radiophonique (Gus van Go, dont on aura sans doute l'occasion de reparler, à la production musclée) qui leur permet de toucher un public plus large. Je voulais vous mettre un lien vers la version de Vincent Vallières mais apparemment il n'y a plus moyen d'entendre ça nulle part (comprenez, ça fait quasiment 2 ans... si les compagnies privées étaient là pour préserver la culture ça se saurait) et je n'ai pas été assez vite pour l'enregistrer. Et vous ?
À écouter : Puits sans fond, Jamais assez, Dommage collatéral, Anéantir le dogme.
Requiem pour les sourds (2010) : Le petit frère du précédent. Les VM sont rendus très pros et efficaces, même si sans doute un peu moins inspirés. On pense aux BR vieillisants qui cochent les cases : une chanson rapide, une chanson lente, une tonalité majeure, un petit coup de i VI III VII pour entretenir la flamme...
À écouter : Parasites, Mourir pour le système, Le mythe de la démocratie, Prêts à tomber.
Vulgaires Machins (2011) : De son propre aveu, le groupe ne sait plus trop dans quelle direction évoluer et arrive à la conclusion d'un cycle. D'où l'album acoustique permettant de faire le point sur la rage adolescente avec un regard de trentenaire pour voir comment tout cela est conciliable avec une vie d'adulte : sans rien perdre de la lucidité, mais peut-être un peu plus posé.
À écouter : Et même si, Personne n'a raison, Je chante pour les sourds, Les gens de l'Occident.
PS (11/11/2019): Morceau de robot bien mérité pour Nitsouga !
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Commentaires
Écrit le 2022/4/28 à 22:26 par Gab
Écrit le 2019/11/12 à 09:14 par Nitsouga
Écrit le 2019/11/11 à 21:44 par Nitsouga
Écrit le 2019/11/10 à 22:35 par Gab
Écrit le 2019/11/4 à 21:44 par Nitsouga